du 8 au 25 septembre 2016
« Les tableaux et créations papiers que je présente pour cette exposition prolongent mes recherches antérieures, inspirées du vivant, et ses interactions avec le temps. Pli, dépli, repli. Enroulement, déroulement. Chaque composition, en noir, gris et blanc, est conçue comme un fragment, un prélèvement d’une réalité en devenir. Support privilégié, le papier devient aussi au fil de mes recherches, outil, moyen d’accorder au plus près mon geste avec ce réel, mouvant, éphémère, poreux. »
Lire la suite : exposition de l’artothèque : Bernadette Charpentier à l’honneur
du 27 mai au 28 août 2016
Artistes : Laure-Marie Sabathier, Sophie Lassègue, Chahab, Aart Elshout, Sophie Vigneau et Giovanni Morello
Improvisation au piano de Nelly Berge le vendredi 27 mai à 19h
« A l'époque de l’Égypte ancienne, le miracle de l'ondulation de l'eau s'incarne dans le hiéroglyphe le plus utilisé pour irriguer la substance terrestre comme la parabole de l'homme. Léonard de VINCI, dans un stupéfiant dessin de jeunesse, schématise le fluide nourricier s'abattant sur la plaine pour l'inonder de ses bienfaits. Bill VIOLA, cinq siècles plus tard, lui répond par les immersions et les pluies torrentielles de ses installations stupéfiantes. L'eau et l'art, dans la fusion, dans l'évanescence comme dans la fuite et le mouvement permanent, évaporent une vieille histoire. Et existe-il un autre lieu plus perdu que la MINOTERIE au milieu de son règne pour lui rendre hommage à l'occasion d'une exposition dont le parti-pris révèle déjà un trop plein d'imagination. On peut s'attendre à un tourbillon imaginatif suintant des failles des murs à gros bouillons ! Il était temps d'ouvrir la vanne... Mais souvenons-nous du chant mélodieux des sirènes et de son ode envoûtante.
Dans l'onde immobile, l'homme inspiré par la contemplation scrute le reflet de son existence. Serein, il en esquisse la surface, la transparence aspirante et les mille subtiles scintillements colorés par une touche vibrante et impressionniste. En ces lieux submersibles, les vigies, le pinceau à la main, scrutent l'horizon et guettent le prochain déferlement. Ils n'ignorent pas que le poète s'émeut aussi depuis toujours des eaux plates qui annoncent le tarissement de l'inspiration. Ils attendent l'instant de l'embarquement sur le navire, souffler les vents pour submerger les âmes et les corps et se laisser porter par le jaillissement créatif !
Cet été, Nayart et ses artistes vivront au rythme d'une succession de vagues et de remous. C'est l'art qui prend l'eau »
Alain-Jacques Lévrier-Mussat
du 4 mars au 24 avril 2016
Dominique Pichou
Comme un voeu de réactiver les sens, l’espace de la toile est à l’évidence trop restreint pour contenir l’imagination débordante de Dominique PICHOU.
Son terrain de jeux ressemble davantage à une cour de récréation bouillonnant d’activités, un espace merveilleusement cacophonique où se nouent et se dénouent une infinité d’histoires toutes plus rocambolesques les unes que les autres.
L’artiste, scénographe, plasticien, homme de théâtre et d’opéra, homme de lettres et de poésie se joue des repères artistiques convenus et des codes de la représentation pour glisser dans un monde onirique savamment construit. Tour à tour « sculpteur métaphysicien, peintre stratolunaire, fabuliste romantique », le truculent créateur nous invite, à l’occasion de l’exposition, à nous immerger totalement dans sa reconstitution surréaliste de l’épisode célèbre de Troie.
Des dessins, des maquettes, des jeux de lumière, des fantaisies architecturales en réduction envahissent l’espace et ressuscitent l’épopée antique dans une vision tonitruante et démesurée.
Ce qui frappe dans cette oeuvre, c’est l’absence de distance que l’artiste entretient avec son désir profond de rendre le rêve palpable...Un peu à la manière d’un enfant qui, grimpant le long d’une échelle de Miro ou de Chagall, saute dans un monde imaginaire.
Avec l’oeuvre de Dominique PICHOU, nous entrons d’abord dans une autre dimension.
Alain-Jacques Lévrier-Mussat
du 4 au 28 février 2016
Du 4 au 28 février, la Minoterie exposera une sélection d’oeuvre de l’artothèque.
Sur le grand mur de la salle d’exposition, les grands noms de l’artothèque seront mis à l’honneur. Peu de gens savent que grâce à la collection privée de Chahab et de l’Association Nayart des grands noms de l’histoire de l’art contemporain sont disponibles à la location tels Olivier Debré, Roberto Matta ou encore Jacques Villeglé.
En 2016, l’association Nayart a donc voulu mettre l’artothèque sur le devant de la scène à la Minoterie, mais aussi dans de nouveaux lieux. Ainsi, depuis le mois de janvier 2016, grâce à un financement de la Direction Régionale des Affaires Culturelles dans le cadre de l’appel à projet « culture et santé 2015 », la polyclinique de Navarre loue des oeuvres auprès de l’artothèque de Nayart. La suite du développement de l’artothèque se déroulera le jeudi 18 février à 11h30 avec la rencontre de tous les acteurs culturels du territoire. L’ambition de Nayart est de trouver de nouveaux partenaires auprès des médiathèques et des lieux de diffusion d’art contemporain afin d’élargir son champ d’action.
du 4 au 20 décembre 2015
Pour l’exposition « cadeaux d’artistes » édition 2015, 26 artistes proposent leurs œuvres au prix maximum de 100 euros quelle que soit la valeur de l’œuvre.
Artistes
Alain Alquier - Myriam Berger - Chahab - Bernadette Charpentier - Serge Claverie - Isabelle Dansin - Nathalie Deshairs - Christine Drouillard - Nathalie Duroussy - Isabelle Flexer - Joël Lepelletier, Alain-Jacques Lévrier-Mussat et Richard Ober - Jana Lottenburger - Enrique Mestre Jaime - Mariano Olcese - Orane Arramond - Frédéric Pierre - Sorane Rotellini - Patricia Rosenfeld - Alain Soucasse - Marie-Claude Tène - Alberto Valverde - Jean Vidal - Caroline Worboys - Aline Zanini
du 9 octobre au 22 novembre 2015
Eve Luquet et Guillaume Bourquin
Peindre, comme pour figer les tremblements de l’esprit. Peindre comme pour mettre des mots sur les résonnances de notre oeil. La dialectique se pose d’une manière magistrale, sans que nous puissions même l’appréhender.
Qu’importe le chemin emprunté. Entre ces deux artistes, la surface ne se rejoint pas. Sauf au point précis de cette convergence étroite qui se noue entre la perception et la pensée. Je peins donc je suis. « Aucune réalité ne m’appartient, je dois m’enfoncer dans son mystère pour qu’elle devienne mon monde du moment ».
Pour Guillaume Bourquin, ce sont les mots, « les textes qui se sont mis en image devant lui, pour sauver leur peau en prenant la pose, en jouant les paysages ». Pour Eve Luquet, ces mêmes paysages, ces visions qui l’irradient sont des danses, autant de contemplations, de frémissements qu’il faut s’empresser de traduire avant qu’ils ne s’éparpillent.
Pure magie que la peinture et dont ces deux artistes interrogent le sens avec une extraordinaire pertinence intérieure, avec la lumière de l’esprit. Peut-être aussi avec cette faculté d’interroger ce qu’Alberto Giacometti nomma « la déception du visible ».
Le monde est un mystère que la peinture cherche à traduire ou à suggérer. Et quel artiste, au fond, aura manqué de le disséquer depuis Léonard de Vinci. Encore une belle rencontre qui ouvre autant de questionnements sur la trajectoire picturale.
Toulouse-Lautrec disait : « La vie, je n’y entends rien, mais lorsque je fais un dessin, tout se simplifie. Lorsque il est fini, le monde retombe dans la cacophonie. »
Alain-Jacques Lévrier-Mussat
du 11 au 27 septembre 2015
Depuis maintenant dix ans, grâce à l’initiative de l’artiste Chahab, l’association Nayart propose à la location plus de 400 œuvres de 65 artistes.
Le fonds disponible de l'artothèque comprend gravures, peintures, sculptures et ne propose que des œuvres originales. Si des signatures importantes sont référencées telles Olivier Debré, François-Xavier Fagniez, Pierre Fournel, Max Ernst, Serge Hélénon, Roberto Matta, Max Papart, Jean Miotte..., d'autres artistes sélectionnés par un comité de professionnels ont leur place.
D’année en année, Nayart n’a cessé d’enrichir son fonds d’œuvres.
En ce mois de septembre, parce que l’art fait partie intégrante du patrimoine, Nayart met à l’honneur son artothèque, cœur de son activité, à l’occasion des journées du patrimoine.
Grâce à l’implication de ses bénévoles et de ses artistes, l’artothèque évolue :
Nouvel accrochage, nouvelles œuvres et nouveaux artistes !
Du 11 au 27 septembre, la salle d’exposition de la Minoterie présentera les nouvelles œuvres de l’artothèque. L’occasion de découvrir toute la richesse de cette collection.
Durant l’exposition, les artistes de l’artothèque seront présents. Un artiste sera mis à l’honneur : Giovanni Morello.
du 19 juin au 30 août 2015
Philippe Croq, peintures / Patricyan, sculptures
« Regarder en coin, scruter, observer à bonne distance ce qui fait notre apparence, notre façon de nous mouvoir. Une certaine mesure du corps tout entier pourrait bien construire l’oeuvre de ces deux artistes. Mais il ne s’agit pas d’une mesure de la chair que l’on exhibe à tout vent, davantage une latence, une enveloppe, un écrin, un nid, un refuge, une seconde peau qui protège de l’impudeur.
Le mouvement de l’art n’est pas exclusivement passé par des corps fabriquant des objets spécifiques mais par cette dimension plus incarnée du message et du modèle.
L’art a toujours quelque chose à dire et le corps est parfois plus efficace comme moyen en soi de faire transiter les sentiments.
Corps aimant, corps souffrant, le corps dans l’art est un espace véhiculaire de la conscience humaine. Il se devine dans l’intime, derrière une porte, enveloppé dans un cocon de coton, reclus par la timidité ou simplement en quête de lui-même.
A l’ostentation des corps se substitue la vibration du décor qui prend toute sa place comme repère et quiétude du quotidien. Tout se passe à l’intérieur pour créer une vie.
L’approche est essentielle et pourrait bien nous renvoyer à toute une histoire qui s’est écrite depuis l’antiquité et qui trouve aujourd’hui des réponses hautement sensibles :
Avec ces deux artistes, c’est toute une réflexion sur le « corps à l’oeuvre » qui s’ouvre à nous, du corps traditionnellement représenté à celui de l’artiste qui se confond parfois avec l’acte de peindre ou de façonner de ses mains. »
Alain-Jacques Lévrier-Mussat
du 17 avril au 31 mai 2015
Christina Nick, sculptures et Loïc Arnaud, peintures
Avec les peintures de Loïc Arnaud et les sculptures de Christina Nick, la Minoterie se prépare à nous immerger dans le conte à la fois féérique, étrange, envoûtant et bouleversant imaginé par deux artistes aux destinées incroyables.
Deux artistes en quête de quelque chose et qui, pour cela, sont allés vers d’autres contrées, d’autres pays, d’autres cultures.
Pour partager, marcher, fouiller, construire au milieu des paysages arides, des déserts, des forêts, au milieu « des mythes et des légendes, des frayeurs et des phobies », aux confins des civilisations.
Ils nous en ramènent une transe théâtrale, une danse chamanique grandeur nature, la nostalgie d’un temps où l’homme vivait probablement en communion avec son environnement.
Car c’est précisément cela que partagent Christina Nick et Loïc Arnaud, cette attirance irrésistible pour le lointain comme moyen de retrouver l’essence de ce que nous sommes, la recherche de l’état sauvage comme généalogie d’une pensée. Nous faire toucher du doigt l’humilité, comme une piqûre.
Nous pourrions nous étioler indéfiniment sur cette philosophie. Pour ces deux artistes, c’est presque une nécessité existentielle qui donne un sens à l’art et à la création pour en faire une odyssée.
Alain-Jacques Lévrier-Mussat
Lire la suite : exposition « promenons-nous dans les bois... »