du 9 octobre au 22 novembre 2015
Eve Luquet et Guillaume Bourquin
Peindre, comme pour figer les tremblements de l’esprit. Peindre comme pour mettre des mots sur les résonnances de notre oeil. La dialectique se pose d’une manière magistrale, sans que nous puissions même l’appréhender.
Qu’importe le chemin emprunté. Entre ces deux artistes, la surface ne se rejoint pas. Sauf au point précis de cette convergence étroite qui se noue entre la perception et la pensée. Je peins donc je suis. « Aucune réalité ne m’appartient, je dois m’enfoncer dans son mystère pour qu’elle devienne mon monde du moment ».
Pour Guillaume Bourquin, ce sont les mots, « les textes qui se sont mis en image devant lui, pour sauver leur peau en prenant la pose, en jouant les paysages ». Pour Eve Luquet, ces mêmes paysages, ces visions qui l’irradient sont des danses, autant de contemplations, de frémissements qu’il faut s’empresser de traduire avant qu’ils ne s’éparpillent.
Pure magie que la peinture et dont ces deux artistes interrogent le sens avec une extraordinaire pertinence intérieure, avec la lumière de l’esprit. Peut-être aussi avec cette faculté d’interroger ce qu’Alberto Giacometti nomma « la déception du visible ».
Le monde est un mystère que la peinture cherche à traduire ou à suggérer. Et quel artiste, au fond, aura manqué de le disséquer depuis Léonard de Vinci. Encore une belle rencontre qui ouvre autant de questionnements sur la trajectoire picturale.
Toulouse-Lautrec disait : « La vie, je n’y entends rien, mais lorsque je fais un dessin, tout se simplifie. Lorsque il est fini, le monde retombe dans la cacophonie. »
Alain-Jacques Lévrier-Mussat
du 4 au 20 décembre 2015
Pour l’exposition « cadeaux d’artistes » édition 2015, 26 artistes proposent leurs œuvres au prix maximum de 100 euros quelle que soit la valeur de l’œuvre.
Artistes
Alain Alquier - Myriam Berger - Chahab - Bernadette Charpentier - Serge Claverie - Isabelle Dansin - Nathalie Deshairs - Christine Drouillard - Nathalie Duroussy - Isabelle Flexer - Joël Lepelletier, Alain-Jacques Lévrier-Mussat et Richard Ober - Jana Lottenburger - Enrique Mestre Jaime - Mariano Olcese - Orane Arramond - Frédéric Pierre - Sorane Rotellini - Patricia Rosenfeld - Alain Soucasse - Marie-Claude Tène - Alberto Valverde - Jean Vidal - Caroline Worboys - Aline Zanini
du 4 mars au 24 avril 2016
Dominique Pichou
Comme un voeu de réactiver les sens, l’espace de la toile est à l’évidence trop restreint pour contenir l’imagination débordante de Dominique PICHOU.
Son terrain de jeux ressemble davantage à une cour de récréation bouillonnant d’activités, un espace merveilleusement cacophonique où se nouent et se dénouent une infinité d’histoires toutes plus rocambolesques les unes que les autres.
L’artiste, scénographe, plasticien, homme de théâtre et d’opéra, homme de lettres et de poésie se joue des repères artistiques convenus et des codes de la représentation pour glisser dans un monde onirique savamment construit. Tour à tour « sculpteur métaphysicien, peintre stratolunaire, fabuliste romantique », le truculent créateur nous invite, à l’occasion de l’exposition, à nous immerger totalement dans sa reconstitution surréaliste de l’épisode célèbre de Troie.
Des dessins, des maquettes, des jeux de lumière, des fantaisies architecturales en réduction envahissent l’espace et ressuscitent l’épopée antique dans une vision tonitruante et démesurée.
Ce qui frappe dans cette oeuvre, c’est l’absence de distance que l’artiste entretient avec son désir profond de rendre le rêve palpable...Un peu à la manière d’un enfant qui, grimpant le long d’une échelle de Miro ou de Chagall, saute dans un monde imaginaire.
Avec l’oeuvre de Dominique PICHOU, nous entrons d’abord dans une autre dimension.
Alain-Jacques Lévrier-Mussat
du 27 mai au 28 août 2016
Artistes : Laure-Marie Sabathier, Sophie Lassègue, Chahab, Aart Elshout, Sophie Vigneau et Giovanni Morello
Improvisation au piano de Nelly Berge le vendredi 27 mai à 19h
« A l'époque de l’Égypte ancienne, le miracle de l'ondulation de l'eau s'incarne dans le hiéroglyphe le plus utilisé pour irriguer la substance terrestre comme la parabole de l'homme. Léonard de VINCI, dans un stupéfiant dessin de jeunesse, schématise le fluide nourricier s'abattant sur la plaine pour l'inonder de ses bienfaits. Bill VIOLA, cinq siècles plus tard, lui répond par les immersions et les pluies torrentielles de ses installations stupéfiantes. L'eau et l'art, dans la fusion, dans l'évanescence comme dans la fuite et le mouvement permanent, évaporent une vieille histoire. Et existe-il un autre lieu plus perdu que la MINOTERIE au milieu de son règne pour lui rendre hommage à l'occasion d'une exposition dont le parti-pris révèle déjà un trop plein d'imagination. On peut s'attendre à un tourbillon imaginatif suintant des failles des murs à gros bouillons ! Il était temps d'ouvrir la vanne... Mais souvenons-nous du chant mélodieux des sirènes et de son ode envoûtante.
Dans l'onde immobile, l'homme inspiré par la contemplation scrute le reflet de son existence. Serein, il en esquisse la surface, la transparence aspirante et les mille subtiles scintillements colorés par une touche vibrante et impressionniste. En ces lieux submersibles, les vigies, le pinceau à la main, scrutent l'horizon et guettent le prochain déferlement. Ils n'ignorent pas que le poète s'émeut aussi depuis toujours des eaux plates qui annoncent le tarissement de l'inspiration. Ils attendent l'instant de l'embarquement sur le navire, souffler les vents pour submerger les âmes et les corps et se laisser porter par le jaillissement créatif !
Cet été, Nayart et ses artistes vivront au rythme d'une succession de vagues et de remous. C'est l'art qui prend l'eau »
Alain-Jacques Lévrier-Mussat
du 30 septembre au 20 novembre 2016
Isabelle Crampe, Nathalie Dumonteil, Kiki L., Iris Miranda
Improvisation au piano de Nelly Berge le vendredi 27 mai à 19h
« Ce ne sont pas des réponses que nous cherchons dans l’art, mais nous laissons émerger ce qui n’existe pas encore et qui ébranle nos certitudes. Si nos chemins semblent différents, la fracture « abstrait/figuratif » tombe si l’on veut bien regarder à la source.
C’est cette force qui pousse de l’intérieur, cette part inconnue qui surgit lorsqu’on a enfin endormi la pensée pour laisser le champ libre à l’incontrôlé.
De cette plongée dans le vertigineux de l’être, des mémoires de nos existences, des résurgences des gestes premiers, des traces sédimentées, quelque chose surgit que nous ne connaissons pas. Cet « autre », il nous faut l’accueillir et finalement le reconnaître dans son « étrangeté familière ». Il provient de notre chaos et prend diverses formes, formes humaines ou évocations par la couleur, constructions fragiles et lignes de force.
Ce qui nous relie est un fil ténu et nous sommes des funambules. Nous le tissons au fur et à mesure que nos pas se posent, sans savoir ce qui va émerger de ces zones souterraines de notre être.
Nous avons plusieurs langages qui racontent au fond les mêmes histoires, celles de nos fantasmes, de nos peurs, de nos fractures, de nos tentatives aussi de tenir debout et de prendre part modestement à la dimension sensible du monde. »
Texte inspiré des écrits des quatre artistes
du 2 au 18 décembre 2016
27 artistes proposent leurs œuvres au prix maximum de 100 euros quelle que soit la valeur de l’œuvre.
Artistes
Madeleine ALBEROLA, CHAHAB, Muriel DOREMBUS, Dominique EMERY, François-Xavier FAGNIEZ, Orlane GIRARDEAU, Geneviève GOURVIL, Nadine HARDY, Heinrich JABS, Belem JULIEN et Mathieu SCHMITT, Hideyo KANEKO, Christiane LAFFOND, Patxi LASKARAI, Sophie LASSÈGUE, Joël LEPELLETIER, Eve LUQUET, Richard MANGANI, MAT, Eliane MONNIN, Giovanni MORELLO, Anne-Marie PASTOUREL, PATRICYAN, Marika PERROS, Lin SCHMIDT, Martine TROUÏS et René TRUSSES
Du jeudi au dimanche de 14h à 18h Nayart organise une tombola exclusivement réservée aux enfants (jusqu’à 11 ans inclus).
Pour participer à cette tombola, il suffit d’envoyer ou de déposer son dessin à la Minoterie avant 18h, le 17 Décembre.
du 4 au 28 février 2016
Du 4 au 28 février, la Minoterie exposera une sélection d’oeuvre de l’artothèque.
Sur le grand mur de la salle d’exposition, les grands noms de l’artothèque seront mis à l’honneur. Peu de gens savent que grâce à la collection privée de Chahab et de l’Association Nayart des grands noms de l’histoire de l’art contemporain sont disponibles à la location tels Olivier Debré, Roberto Matta ou encore Jacques Villeglé.
En 2016, l’association Nayart a donc voulu mettre l’artothèque sur le devant de la scène à la Minoterie, mais aussi dans de nouveaux lieux. Ainsi, depuis le mois de janvier 2016, grâce à un financement de la Direction Régionale des Affaires Culturelles dans le cadre de l’appel à projet « culture et santé 2015 », la polyclinique de Navarre loue des oeuvres auprès de l’artothèque de Nayart. La suite du développement de l’artothèque se déroulera le jeudi 18 février à 11h30 avec la rencontre de tous les acteurs culturels du territoire. L’ambition de Nayart est de trouver de nouveaux partenaires auprès des médiathèques et des lieux de diffusion d’art contemporain afin d’élargir son champ d’action.
du 8 au 25 septembre 2016
« Les tableaux et créations papiers que je présente pour cette exposition prolongent mes recherches antérieures, inspirées du vivant, et ses interactions avec le temps. Pli, dépli, repli. Enroulement, déroulement. Chaque composition, en noir, gris et blanc, est conçue comme un fragment, un prélèvement d’une réalité en devenir. Support privilégié, le papier devient aussi au fil de mes recherches, outil, moyen d’accorder au plus près mon geste avec ce réel, mouvant, éphémère, poreux. »
Lire la suite : exposition de l’artothèque : Bernadette Charpentier à l’honneur
du 2 au 19 février 2017
La Minoterie ouvre de nouveau ses portes au public ce 2 février 2017 avec une exposition de l’artothèque où l’artiste Aline Zanini sera à l’honneur.
Cette artiste, basée sur Toulouse, expose depuis plusieurs années à la Minoterie. Son travail ne cesse de s’attacher à des figures successives prises dans le vivant : arbre, oiseau, cheval… ou évocatrices de diverses formes : réservoirs, déversoirs, formes creuses, vêtements… Ces formes font appel au dessin, le plus souvent, elles se décolorent jusqu’à la limite de la trace.
Pour accompagner Aline Zanini, les nouvelles oeuvres des artistes de l’artothèque seront présentées et notamment celles de deux nouvelles artistes arrivées au tout début de l’année : Lin Schmidt et Martine Trouïs.
Une nouvelle fois, les dessins réalisés par les enfants à l’occasion de la tombola de la fin de l’année 2016 seront exposés aux côtés des oeuvres des artistes de l’artothèque. Les visiteurs risquent d’être agréablement surpris par ces « ciels d’oiseaux » créatifs et poétiques.