Du 14 juin au 22 septembre 2019 à la Minoterie
Du 1er août au 28 septembre 2019 à la Médiathèque de Laruns
Artistes
Jérôme Bouscarat ∙ Nathalie Deshairs ∙ Fernand Fernandez ∙ Daniela Iaïza ∙ Jean Lafforgue ∙ Valérie Perlein ∙ Philippe Pujo ∙ Pascale Vergeron
« L'art est « causa mentale » affirmait Léonard de Vinci. La création n'a pas craint les excès de cervellités, mais son histoire est aussi jalonnée de postures, de passions, de traits de caractère, de déchirements et d'un déchaînement de sentiments.
Notre rapport à l'art s'est souvent nourri, dit-on, d'un désir irrépressible de compréhension. Une part d'irréconciliable se serait creusée entre le monde de l'artiste et celui qui observe son œuvre.
Le « terrorisme théoricien » comme le disait Paul Ardenne a orienté le sensible, créant certainement un assèchement entre les mondes, des pôles bien définis et des distances bien délimitées.
Entre les œuvres et les hommes, On a établi des barrières. On a dressé des murs. On a imaginé des stéréotypes, des modèles, des idéalités...
Pourtant la place du corps, dans toutes ses latitudes, a contrarié la sanctuarisation de l’œuvre. Le rapport à l'intime et à la chair qu'elle dévoile demeure inscrit en nous. Notre aptitude au trouble et au tressaillement est restée intacte.
Contempler ces « machines sismiques », disait Kafka, c'est s'abstraire un instant pour constater à quel point elles nous ressemblent.
L'image du corps a toujours chuchoté un cri muet, une émotion profonde, un temps précieux et confisqué, un sentiment d'autant plus fort qu'il parle de notre humaine condition.
La Minoterie, à l'occasion de cette nouvelle exposition d'envergure après son projet sur l'Iran, se penchera plus précisément, sans atténuation ni compromis, sur le rapport plus épidermique que l'artiste entretient avec son œuvre et sur les secousses corporelles que cette dernière engendre sur le spectateur. Notamment à l'occasion d'échanges avec le public, de conférences et de rencontres avec les artistes.
Evoquer le corps, ses apparences comme sa consistance, sa finitude comme sa beauté, c'est d'abord poser un regard sur l'autre, sur l'altérité et sur la différence originelle. Sur ce qui fait une possible réconciliation. Car l'esprit de l'art tant décrié n'y est pas étranger.
Ce qui nous sépare s'étiole l'espace d'un instant. Nous nous retrouvons, nous nous affrontons à ce que nous pourrions être. Nous nous devinons dans ce même cœur, ce même corps et cette même gueule.
Alain-Jacques Lévrier-Mussat
Temps forts
LA MINOTERIE
Vernissage de l’exposition le vendredi 14 juin à 19h
Samedi 29 juin à 15h30
Café art : discussion sur la thématique« Le nu dans l’art » animé par Alain-Jacques Lévrier-Mussat (artiste-historien de l’art)
Libre participation
Vendredi 19 juillet à partir de 20h30
Sacha Waltz : chorégraphe du corps Présentation du travail de la chorégraphe suivie de la projection du documentaire « Le Jardin des plaisirs - La chorégraphe Sacha Waltz » réalisé par Brigitte Kramer en 2014 (59 min)
Libre participation
Dimanche 8 septembre à 15h30
Café art : discussion sur la thématique « L’art au corps » animé par Alain-Jacques Lévrier-Mussat (artiste-historien de l’art)
Libre participation
Vendredi 13 septembre à 19h
Conférence-débat « Qu’est-ce qui dans l’artconcerne la psychanalyse ? » animé par Marie-José Latour, psychanalyste
Libre participation
Dimanche 22 septembre à 15h30
Journées européennes du patrimoine
Visite guidée de l’exposition « Cœurs, Corps, Gueules » par Alain-Jacques Lévrier-Mussat (artiste-historien de l’art)
Libre participation
MEDIATHEQUE DE LARUNS
Vernissage de l’expositionle vendredi 2 août 2019 à 18h
Vendredi 6 septembre à 18h30
Sacha Waltz : chorégraphe du corps Présentation du travail de la chorégraphe suivie de la projection du documentaire « Le Jardin des plaisirs - La chorégraphe Sacha Waltz » réalisé par Brigitte Kramer en 2014 (59 min)
Entrée libre
Samedi 14 septembre 15h30
Café art : discussion sur la thématique« Le nu dans l’art » animé par Alain-Jacques Lévrier-Mussat (artiste-historien de l’art)
Entrée libre